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Якорь 1

"La Ville Blanche, chaos et sérénité",

exposition à l'ARPAC

Lorsque je réfléchis sur le sens de mon travail, je réalise qu’il vient un moment où l’artiste doit exprimer l’essentiel, ce qui le préoccupe le plus. J'ai grandi en Arménie, j'ai étudié, vécu et commencé ma carrière d'artiste à Moscou. Les terribles catastrophes qui ont frappé mes deux pays nataux, que je connais bien et que j'aime profondément, ont changé ma perception de la création artistique. J'ai soudain réalisé que je ne pouvais plus me livrer à la méditation à travers la peinture, plonger dans mon monde intérieur, m’engager dans des constructions abstraites formelles ou simplement créer des œuvres esthétiquement plaisantes alors que des villes s'effondrent et que des gens meurent. Au cours des deux dernières années, des questions cruciales sur la vie, la mort, l'héroïsme, le pouvoir et, par conséquent, sur le rôle des acteurs des professions créatives se sont posées avec une acuité particulière. La base de l'exposition repose sur un thème que j'ai initié en 2004. Pour moi, cela a été une tentative de retrouver les échos des impressions d'enfance, des rêves, des voyages à moitié oubliés, réels ou imaginaires, et d'en extraire cette sensation que nous appelons le bonheur. Cela s'est traduit par la recherche d'un territoire métaphysique inexistant, où devaient se combiner de manière étonnante l’harmonie, la tranquillité et la beauté. Non liée à un lieu géographique spécifique, j'ai nommé cette région "La Ville Blanche". Bien sûr, je me suis rendu compte que dans la vie, la quête du bonheur est une question philosophique de l'humanité tout au long de son histoire et jamais entièrement réalisable. Cependant, l’effort de dénicher, de « distiller » et de décrire par les moyens de la peinture « molécule du bonheur », ce minuscule élément qui métamorphose une impression ordinaire en une expérience vive et inoubliable, demeurant avec nous pour toute la vie, m’a semblé Intéressant. Ses œuvres sont variées, qu'elles soient figuratives ou abstraites, emplies de lumière et de couleur, ainsi qu’en noir et blanc. Tout a changé en février 2022, avec le début de la guerre en Ukraine. En septembre 2023, aux événements ukrainiens s'est ajoutée la guerre au Karabakh, à la suite de laquelle des dizaines de milliers de familles arméniennes ont été contraintes de quitter leurs foyers et de se réfugier à l'étranger. Sur "La Ville Blanche", se sont abattus des catastrophes, des malheurs et la guerre... La nouvelle série, qui j'ai commemcé avec le début de ces événements et que je souhaite présenter à cette exposition s'intitule 'La Ville Blanche 22'.  Je suis reconnaissant à mes amis et collègues artistes pour leur volonté de réfléchir à ce thème, de le refléter dans leurs œuvres et ainsi de soutenir ma démarche humanitaire. Un mur entier de l’exposition leur sera dédié, où les oeuvres offertes par ses différents artistes serons exposées et proposées en échange d’un don d’un montant minimum de 100€ à l’un des fonds au profit des réfugiés ukrainiens et arméniens. L’essentiel de l’exposition sera constituée de mes grandes œuvres, qui seront vendues à leur valeur marchande, et dont le produit de la vente sera destiné à soutenir les réfugiés. En achetant une de mes œuvres, les acquéreurs verseront automatiquement des fonds à des organisations caritatives et pourront bénéficier d’une déduction fiscale. Je prévois de verser une partie des recettes à un fonds d’aide à l’Ukraine et une autre partie à un fonds de soutien aux réfugiés du Karabakh. Je collabore avec une association qui garantit que les fonds seront utilisés à bon escient. En plus de vouloir présenter une nouvelle série d’œuvres dédiées à la réflexion sur la situation actuelle, l’objectif de l’exposition est également de rappeler une fois de plus aux visiteurs, la guerre interminable en Ukraine, et particulièrement la situation en Arménie, qui depuis l’automne 2023 est passée sous le radar des médias, laissant le grand public avec très peu d’informations. Pourtant, il s’agit de dizaines de milliers de personnes - enfants, femmes et personnes âgées - se retrouvant sans abri et ayant besoin d’aide. Face à ces événements la question se pose de notre responsabilité personnelle envers notre avenir. Vous pourrez ainsi être détenteur d’une œuvre d’art, et avoir fait un geste humanitaire. Pour ceux qui n’auront pas la chance de visiter l’exposition à la Fondation ARPAC, ils auront néanmoins la possibilité de la voir virtuellement sur le site www.arthuryang.com . Sur ce même site, il sera également possible de faire des dons et ainsi acquérir les œuvres des artistes. Ma démarche pour cette exposition est le moins que je puisse faire pour apporter ma modeste contribution à l’une des plus grandes catastrophes humanitaires de notre époque.

Ce projet humanitaire a été conçu et mis en oeuvre en partenariat avec le group

Art et Paix, Paris

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